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Afropolitan Comics
De l'Afrique du Sud au Continent, Images en Conversation
Bienvenue dans un monde entre réel et imaginaire ; un monde où les images sont aussi importantes que les mots, un monde qui nous raconte des histoires de vie, de pouvoir, de luttes, d’amitiés et qui nous plonge dans des univers à la fois étranges et familiers.
Vous y découvrirez des contes provenant de toute l’Afrique. Les artistes et écrivains qui imaginent ces nouveaux récits utilisent l’une des plus anciennes formes d’expression.
Les commissaires de cette exposition espèrent que vous serez émus par ce que vous allez découvrir, la bande dessinée étant un art encore souvent méconnu sur le Continent. Divisée en deux parties, l’exposition sera l’occasion de voir d’un côté les œuvres qui ont fait partie de l’exposition sud-africaine Art of Comics, et de l’autre leur équivalent panafricain dans ce qui, nous l’espérons, permettra d’offrir un vrai aperçu de l’afropolitanisme – cet esprit d’exaltation africaine que l’on retrouve partout sur notre continent.
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Chapitre 1
Autobiographie
La bande dessinée et les romans graphiques sont pour la littérature autobiographique un format important et nouveau, et permettent tout naturellement aux auteurs de bande dessinée de raconter des histoires et des expériences personnelles. Le roman graphique ouvre un champ d'expression plus large et offre la possibilité d'une narration plus expérimentale. Les diverses stratégies narratives permettent au lecteur de se sentir plus proche de l’auteur et de ses cheminements personnels. On peut ainsi s’imaginer en train de s’asseoir près de l’auteur pour l’écouter, ou bien rêver à un monde dans lequel nous pourrions partager notre quotidien avec nos héros favoris. L'univers de la bande dessinée permet de réaliser que, où que l’on vive, nos récits personnels et de quête existentielle sont universels, et que le format de la bande dessinée nous offre un espace créatif pour exprimer qui nous sommes.
Afrique du Sud
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Le Continent
Dans The Initiation, Mogorosi Motshumi médite sur son enfance et comment celle-ci l’a amené à devenir un activiste du Mouvement de conscience noire, suite au soulèvement de Soweto, et l’a poussé à partir pour Johannesburg où il a connu l’apogée de sa gloire durant les années 1980, en tant qu’auteur de la bande dessinée populaire Sloppy.
Ce roman graphique nous fait vivre le divorce, la dépendance, la tragédie familiale et le VIH/SIDA. Le roman de Motshumi – imprégné de la malfaisance du régime de l'Apartheid, tel qu’il est perçu par les yeux d’un enfant puis la conscience politique grandissante d’un adolescent – est une histoire sud-africaine classique. C’est également le récit personnel et d’une grande richesse des joies et des défis universels de l’enfance, allant de la chasse aux lézards et de la construction de passages à gué, aux négociations avec les nouveaux camarades de classe. Il s'agit du premier tome d’une trilogie dont les deux derniers restent à publier.
J’avais compris que je pouvais m’exprimer grâce à ce médium. Enfant, je n’étais pas très bavard, et le papier est le moyen qui m’a permis d’exprimer mes sentiments.
Mengelmoes (dont une traduction approximative serait ‘salmigondis’ ou ‘méli-mélo’ en français) explore l’adolescence de Willem Samuel, alors jeune Afrikaaner dans un lycée post-1994. Le titre est une référence à la manière dont il a vécu le pays après les premières élections démocratiques, lorsque la situation politique était très instable. Ses planches contiennent un mélange de réalité et de fiction, traduisant sa tendance à la rêverie et une vie pleine d’imagination. Des personnages de films et de bandes dessinées apparaissent fréquemment dans des situations banales, comme par exemple Judge Dredd ou des personnages de Star Wars, et les scènes de la vie de Samuel se manifestent souvent comme des "instantanés", reproduisant ainsi la manière dont notre esprit dérive vers différentes issues possibles pour une situation donnée.
Vous faites partie de la société et vous créez de l’art en réponse aux choses que vous voyez autour de vous.
Écrit par Justine Brabant et dessiné par Kam, Lucha, Chronique d’une révolution sans armes au Congo, est l’histoire du mouvement du même nom, créé par de jeunes Congolais de tous milieux qui ont choisi de mener un combat pacifique dans un pays où les choses se règlent souvent par les armes, le clientélisme ou la corruption. C’est en janvier 2012 que ce mouvement citoyen voit le jour à Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo (Kivu).
écrit Justine Brabant, illustré par Annick Kamgang
Animé par le désir d’un pays nouveau, véritablement indépendant et démocratique, la Lucha milite, à travers des actions non violentes pour l’accès à l’eau, à l’éducation, la fin de l’impunité des groupes armés et la tenue d’élections présidentielles. Ce mouvement très populaire sera régulièrement réprimé par les autorités. Découpé en neuf chapitres l’ouvrage en noir et blanc bénéficie d’un trait simple mais efficace.
J’aime le dessin incisif, critique et qui s’inscrit dans l’actualité.
Togui est un Algérien de 37 ans, maladroit, gaffeur, amoureux invétéré de cinéma, de séries, de BD, de bouffe, et de rock (surtout Dire Straits). Entre péripéties, anecdotes et souvenirs des années 80 à nos jours, l’auteur nous conduit sur les pas d’un jeune rêveur durant ce que l’on a appelé la "décennie noire" en Algérie (1990-2000), ces années durant lesquelles le pouvoir algérien a instauré un régime autoritaire au prétexte de juguler la montée de l’Islam radical. La critique socio-politique qui jalonne ce récit au style néoténique, est marquée par beaucoup d’autodérision et saupoudrée de références "geek" que Togui affectionne particulièrement.
La Bande Dessinée est un style littéraire à part entière. Ce n'est pas que pour les enfants, ce n'est pas de la sous-littérature.
Chapitre 2
Héros et histoire
La bande dessinée n'est pas qu'une affaire de super-héros évoluant dans des mondes incroyables. Elle peut également relater l’histoire de véritables héros du quotidien dont les actes et sacrifices ont changé le monde. Dans ce que l’on appelle la bande dessinée biographique, les faits concernant des personnages historiques sont mis en dessins pour raconter et montrer au lecteur les actes que ces derniers ont réalisés durant leur vie. Ainsi des personnalités politiques, des stars du monde sportif et des musiciens célèbres, entre autres, ont pu se retrouver dans les pages de bandes dessinées consacrées à leur vie et à leurs exploits.
Afrique du Sud
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Le Continent
Basadi Sadi est l’œuvre de Lesego Ditlhake, étudiante au sein du Master en Arts numériques de l’Université du Witwatersrand. Ce projet est une combinaison inédite de pages de bandes dessinées, d’informations factuelles et de poésie, célébrant la vie de figures féminines emblématiques de la lutte anti-Apartheid, telles que Phyllis Ntantala-Jordan, Ruth First et Miriam Makeba.
Cette bande dessinée, que Ditlhake a parsemée de prose, adopte divers formats artistiques adaptés à chacune des huit femmes célébrées, afin de leur rendre un superbe hommage visuel. La bande dessinée biographique offre un espace éducatif et divertissant unique, permettant de cibler un lectorat plus diversifié que celui du livre scolaire traditionnel.
Nous apprécions ses mots à leur juste valeur, ils se faufilent et peinent à traverser les fissures et les ombres d’un passé et d’un présent brutaux. Un cadre d’Apartheid.
Shaka Rising: A Legend of the Warrior Prince (L'ascension de Shaka : la légende du prince guerrier), scénarisé et dessiné par Luke Molver, est la première d’une série de bandes dessinées publiées par Story Press Africa qui explore l’histoire africaine. Des histoires basées sur la vie de Shaka, qui entrelacent le réel et l’imaginaire, ont souvent été transmises par la tradition orale, et les récits déformés des rivaux de Shaka et des colons blancs ont rendu la réalité de sa vie encore plus opaque. Pour cette bande dessinée, Molver a fait des recherches minutieuses et a puisé dans l’histoire orale aussi bien que dans les récits historiques écrits, soulignant que cette histoire est également une interprétation. Son style artistique frappant et sa mise en couleur évocatrice contribuent à la force narrative de la bande dessinée. Les parties éducatives, quant à elles, offrent une expérience accrue qui permet au lecteur d’être en prise directe avec cette partie si importante de l’histoire sud-africaine. Le deuxième tome, King Shaka: Zulu Prince, a été publié en 2019.
Je me réfère au vieil adage selon lequel "Une image vaut mille mots…" et lorsqu’on met des images et des mots ensembles, on gagne sur tous les tableaux…
Il s’agit d’un voyage historique qui, au départ, est un projet que Fatunla a entrepris lorsqu’il était étudiant à l’école des arts graphiques The Kubert School dans le New Jersey (USA). C’est là qu’il a créé la série initialement intitulée African Sketchbook.
Our Roots (Nos Racines) fait la chronique de nombreux évènements, coutumes et figures noires importantes de l’histoire. Parmi les sujets, personnes et lieux qui y figurent, on peut compter, entre autres, Malcom X, les signes tribaux et les Noirs dans l’Allemagne nazie, tous ayant un lien avec le développement de la culture noire actuelle.
Les Africains sont de bons conteurs et devraient pouvoir raconter les différents récits et l’histoire de l’Afrique par le biais de la communication visuelle.
Ne réussissant pas à obtenir d'une de ses quatre femmes un enfant mâle pour lui succéder, Senza'ngakona, le chef d'une petite tribu d'Afrique du Sud, au XVIIIe siècle, s'éprend d'une jeune femme. De cette union non consacrée va naître un garçon prénommé Chaka. Enfant adultérin, enfant du péché, Chaka est rejeté par les siens. Obligé de s'enfuir, il commence une longue errance qui lui fera vivre un destin hors du commun.
À mi-chemin entre récit historique et légende, Chaka est inspiré du roman le plus connu de l'écrivain de langue souto Thomas Mofolo qui relatait, sur le mode de l'épopée, le destin de Chaka, fondateur de l'Empire zoulou. Une histoire pleine de magie, de folie et de sang.
scénarisé par Jean-François Chanson et dessiné par Koffi Roger N'guessan
À la fin de chaque ouvrage c’est toujours l’envie de mieux faire, (…) toujours faire un peu plus que les premiers. Le sentiment d’aller plus loin, de relever des défis que je m’impose pour être toujours à la hauteur des attentes des lectrices et lecteurs.
Chapitre 3
Folklore et Futur
Il y a très longtemps, lorsque le monde était encore un peu étrange, le continent africain se régalait de récits du "tokoloshe-malicieux", du "Nyami Nyami-féroce" et du dieu Ananse-le-farceur. Ces créatures fabuleuses montaient souvent la garde auprès de ressources précieuses ; elles mettaient en garde contre la défaillance morale, et expliquaient même comment les animaux ont pris la forme qu’on leur connaît aujourd’hui.
A cet égard, il n’est donc pas surprenant que le folklore africain continue d’inspirer les bandes dessinées du continent. Certaines d’entre elles les racontent fidèlement, pendant que d’autres les modernisent et les combinent dans des mondes de science-fiction similaires au nôtre, mais peuplés de créatures et de couleurs incroyables.
Afrique du Sud
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Le Continent
Kariba, de Daniel et James Clarke, raconte l’histoire de la construction d’un des plus grands barrages d’Afrique, le barrage de Kariba. Le chantier aurait à l'époque été hanté par le dieu du Zambèze Nyami Nyami, une histoire qui a inspiré l’intrigue du roman graphique qui suit les personnages de Siku, la fille de Nyami Nyami, et d’Amadeo, le fils de l’ingénieur du barrage. Siku n’a pas connaissance de son héritage, mais alors qu’elle développe des pouvoirs, le mystère de ses origines commence à s’éclaircir. L’histoire de Kariba est unique en ce sens qu’elle a été adaptée pour la bande dessinée aussi bien que pour l’animation. En effet, l’histoire avait initialement été conçue en dessin animé pour promouvoir un long-métrage, puis est passée au format de la bande dessinée en vue de réunir des fonds pour le projet cinématographique.
Dessiné et conceptualisé par Daniel Clarke, scénarisé par James Clarke
Nous ne pensons pas que les enfants aient besoin qu’on leur explique les choses bien clairement ou qu’ils soient incapables de faire face à un certain niveau de complexité ou d’ambigüité.
The Souvenir, de Daniël Hugo et Jayson Geland, s’inspire également de la mythologie. L’histoire se passe sur la montagne de la Table où, selon la légende, Van Hunks et le Diable ont fait un concours de fumeurs de pipe qui a fini par créer des cascades de nuages sur la montagne. The Souvenir qui s’amuse avec ce mythe du folklore local, sert de prologue à la série Unchartered Waters, publiée dans la collection de bandes dessinées sud-africaines SECTOR. La discrétion du ton des coloris est complétée à merveille par l’imagerie extrêmement détaillée d’Hugo dont les paysages très étalés et, à la fois, étrangement intimes, permettent au lecteur de se plonger dans les panoramas incroyables de l’ancien Cap.
Dessiné par Daniël Hugo,
scénarisé par Jayson Geland
Il est possible de raconter des histoires très personnelles visuellement, sans aucune contrainte de budget ou de client ; on n’est limité que par sa propre imagination et son aptitude à raconter une histoire avec des images et des mots.
Wanton, de Ray Whitcher, s’inspire de mythes et d’un quotidien sud-africains, et suit le voyage de quatre personnages confrontés à un pays ravagé par la guerre, et accablés par le soulèvement inattendu de créatures que l’on a toujours crues être des mythes. Le premier épisode de Wanton voit l’arrivée de deux “inyangas" (guérisseurs traditionnels) qui entreprennent d’affronter une horde d’innombrables "tokoloshes" (diablotins malicieux enclins à l’enlèvement et au meurtre), sous le regard d’un personnage menaçant.
Au fur et à mesure que la série avance, l’univers maléfique et mystérieux de cette fiction spéculative se révèle rempli de monstres impitoyables, de mercenaires dangereux et d’intrigues tirées directement des tabloïds. Le second épisode sortira durant la seconde moitié de l’année 2020.
J’aimerais que mes lecteurs entendent les voix de mes personnages comme si elles provenaient de leurs propres voix et qu’ils se sentent à l’aise avec les personnages qu’ils voient.
Kwezi, dont le premier tome est sorti en 2011, suit les aventures du personnage éponyme qui explore ses super-pouvoirs grandissants dans la ville imaginaire de Gold City (un hybride de Johannesburg et de Cape Town). Dans une représentation plutôt réaliste, le héros débute dans l’histoire comme un influenceur arrogant, qui se sert de ses pouvoirs davantage pour attirer l’attention qu’à des fins altruistes. Il finit par devenir le héros qu’il est supposé être, en embrassant son héritage et en acceptant ses nouveaux coéquipiers.
Kwezi explore les thèmes du pouvoir, de la dignité, de l’héritage africain et de la modernité au fur et à mesure des histoires, et a le privilège d’être officiellement la toute première bande dessinée de super-héros sud-africains. Kwezi a été traduit en plusieurs langues, dont le Swahili et le Sepedi.
Dessiné par Loyiso Mkize, mis en couleur par Clyde Beech et scénarisé par Mohale Mashigo.
Développement de l'histoire de Loyiso Mkize, Clyde Beech and Mohale Mashigo
J’aborde les thèmes du temps, du pouvoir, de la société, de la culture, du terrain social, ainsi que des résultats dynamiques qu’ils entraînent.
Mulatako qui signifie "union" dans les langues Duala et Malimba du Cameroun, est une bande dessinée de science-fiction qui s’inspire de la version locale du mythe de Mami-Wata. Connus dans les cultures africaines et afrodescendantes comme la mère des eaux, mi-femme, mi-serpent, dans le littoral Camerounais, les mami-wata ou miengu sont des esprits de l'eau humanoïdes, avec les pieds retournés. L’héroïne de la BD, Jéméa, est une Mami Wata de 10 ans, inscrite dans le camp d’initiation des jeunes miengu de la Pamba. Peu assidue, elle est contrainte de redoubler. Au même moment, dans les profondeurs marines, une vive discussion éclate entre les membres de l’assemblée des chefs Miengu. Au cours de celle-ci, une terrible décision est prise : celle d’exterminer une partie de la population.
Bien se former et ne pas avoir peur de retourner en formation, de saisir toutes les occasions pour le faire (masterclasses, formations en ligne gratuites et payantes, etc) savoir reconnaître les opportunités.
Culturellement, on ne m’a pas appris à aimer mon pays, le Cameroun. On m’a appris à aimer la France.
Les gosses désœuvrés du quartier populaire de New Bell, à Douala, rêvent d'Europe. Comme de très nombreux jeunes de son âge, Malik, 17 ans, se laisse entraîner dans ce voyage à haut risque. Du Cameroun à Lampedusa, en passant par les côtes libyennes, les événements dramatiques se succèdent. Jusqu'au jour où Malik est recueilli par une association humanitaire. Mais lorsque la nostalgie du pays le gagne, Malik se demande s'il a fait le bon choix. Sera-t-il heureux en Europe, soudain devenue moins accueillante ? Très bel album que ce Voyage sans retour, aussi bien pour son graphisme - car l'auteur l'a dessiné entièrement à l'aquarelle - et le résultat est remarquable, que pour son histoire. Présenté comme un docu-fiction, où l'auteur s'est inspiré (un peu) de son vécu.
Il y a longtemps, l’enchanteur Soumaoro a détruit le monde avant de se retirer dans sa tour magique. Aujourd’hui les gens craignent la tour puissante et pourraient bien avoir besoin d’un sauveur. C’est du moins ce que pense Awa, la conseillère du prince Mansour Keita, qui essaie d’élever ce dernier pour qu’il devienne le roi dont le monde aurait besoin. Mais peut-être que la solution se trouve plus dans ses propres qualités à elle que dans celles du prince. Alors que la conseillère et le prince pénètrent dans la tour maléfique, les mystères se révèlent et l’histoire de la transformation du prince se déroule au fur et à mesure que nous suivons leurs aventures, inspirées d’un folklore et d’une esthétique qui trouvent leur origine en Afrique de l’Ouest.
Juni Ba s’inspire du folklore, de la mythologie et de la riche histoire de son héritage culturel, mélangeant ces derniers à l’esthétique de la culture pop du XXIe siècle, et à un style artistique d’animation unique et énergétique inspiré aussi bien des mangas ou de Jack Kirby, que de l’art classique africain.
C’est une publication issue d’une vision novatrice singulière, qui nourrit les thèmes de la reconquête de sa propre histoire, de l’influence du passé sur le futur, et du pouvoir du conte.
Quand j’ai présenté une bande dessinée de style "fantaisie-sci-fi-funky" en me servant d’influences d’Afrique de l’Ouest, et que je l’ai publiée dans un format de dessin animé en ligne, mes profs n'en revenaient pas.
Inspiré de la politique et du changement social de l’Afrique du Sud, le personnage de Captain South Africa a été créé en souvenir de toutes les femmes stimulantes qu’a rencontré Masuku lorsqu’il était à l’université. Le tout premier Captain South Africa, un homme, était l’apogée du super-héroïsme dans le pays. C’était un policier qui redoublait d’efforts pour faire baisser la criminalité au plus bas niveau, et qui était devenu la ligne de défense permettant de tenir le mal en échec. Puis un jour il a disparu à jamais, et en un rien de temps, les rues se sont retrouvées submergées par le crime et l’infamie. Trois ans plus tard, un nouveau Captain South Africa a fait ses débuts. Une super-héroïne noire qui "ne veut pas cogner sur les criminels parce que ça ne met pas fin à la criminalité", mais qui parle de mettre un terme à toute criminalité, pour sauver non seulement la mise mais surtout l’avenir. Créé dans la tradition esthétique de la bande dessinée américaine, Captain South Africa est une déconstruction et une réinvention originale du genre de la bande dessinée de super-héros.
J’ai choisi de travailler dans ces domaines parce que, durant mon enfance, je suis tombé amoureux des bandes dessinées, des dessins animés, des mangas japonais et des jeux vidéo. Ils font partie intégrante de mon identité, et nourrissent entièrement ma passion dans tous les projets que j’entreprends.